Certains avaient fait le déplacement de loin. Et pas seulement l’Equipe francophone Sedo, venue spécialement de Cologne (Allemagne) pour l’occasion, mais également des Belges, des Suisses et même des Américains. Avec plus de 170 participants, le Forum de Grenelle affichait complet et tant au niveau du public que des intervenants, le plateau proposé était de grande qualité.
Sur scène aux côtés de l’excellent Cédric Manara (Professeur associé, EDHEC Business School) dans un rôle de super-modérateur, des personnalités du microcosme des noms de domaine comme Loic Damilaville de l’AFNIC, Marc Van Wesemael de l’EURid ou Sébastien Bacholet de l’ALAC (ICANN). Mais aussi des spécialistes de milieux « satellites » comme Olivier Andrieu d’Abondance.com, Marcel Botton de Nomen ou Christian Derambure de la CNCPI. Cote à cote dans le public, des représentants du monde de l’entreprise français et des investisseurs en noms de domaine parmi les plus reconnus et renommés du domaining francophone.
Et le moins qu’on puisse dire, c’est que l’objectif premier – celui de rassembler – a pleinement été rempli. Les forces en présence ont en effet, deux jours durant, eu l’occasion de se découvrir, de se comprendre et d’échanger. Quel est le point commun entre un investisseur en noms de domaine (également connu sous le nom de « domaineur ») et un juriste spécialiste de la propriété intellectuelle ? A priori, aucun. Et pourtant, la réponse se trouve (presque) dans la question. Le nom de domaine, pardi ! Dès lors, on peut s’étonner que tous ceux qui ont le nom de domaine pour dénominateur commun n’aient jamais été, par le passé, amené à se rencontrer dans le cadre d’une manifestation généraliste.
Il serait impossible de proposer ici un résumé exhaustif des nombreux débats enchaînés sur les deux journées*, mais l’impression qui s’en dégage à nos yeux est que cette profusion de panels ne s’est pas faite au détriment de la qualité des échanges. Tout d’abord parce que Cédric Manara a su mener les discussions d’une main de maître, mais aussi parce que – et c’est bien là l’essentiel – il y avait parmi les intervenants comme dans le public une réelle volonté d’aller vers l’autre, de le comprendre et d’apprendre de ses expériences.
Comment certains en sont-ils venus à capitaliser sur la valeur intrinsèque des noms de domaine jusqu’à en faire un modèle d’investissement, au même titre que les spéculateurs boursiers ou immobiliers ? Pourquoi créer des nouvelles extensions là où le système actuel nous en propose déjà des centaines ? Pourquoi certaines entreprises misent-elles sur le potentiel des noms de domaine descriptifs, là où d’autres considèrent qu’ils « dénaturent » leurs marques ? Pourquoi croire ou ne pas croire en l’impact du nom de domaine sur le référencement ? Pourquoi les entreprises dépensent des dizaines de milliers d’euros par an dans des systèmes et des stratégies de défense des noms de domaine, mais rarement un centime sur l’aspect offensif (rachats de noms de domaine génériques sur le second marché) ?
Autant de questions que se posaient les uns ou les autres et auxquelles les différentes discussions ont apporté des éléments de réponses concrets.
Sur un marché en constante évolution, drainant ainsi des problématiques toujours plus complexes et des enjeux toujours plus cruciaux, il est dans l’intérêt de toutes les parties d’être à l’écoute les unes des autres, d’échanger leurs visions et de faire jouer les synergies.
Ceux qui ont participé aux Rencontres l’ont bien compris. Le succès de cet évènement, c’est donc le leur !
* Pour en lire plus sur ces Rencontres, nous recommandons les excellents rapports de J-F Mayer de NameTactic et de Jean-François Poussard de MailClub.info, ainsi que les fils de discussion de ForumNDD.com.